Dark Light

Mes rêves d’indien errant

by Mohamed Harmel

Sur ces terres suspendues ou l’indifférence me jette,
Je fais des tours, je collectionne des coquillages d’arêtes,
Sur ces terres suspendues où l’indifférence me jette.

Sur cette terre grisâtre que je foule,
Je fixe mon corps étonné qui s’écoule,
Sur cette terre grisâtre que je foule,

Je me souviens encore des nuits où je m’enivrais de la force de mes rêves,
Des colonnes de fumée s’élèvent et raillent les mythes d’Adam et Ève,
Je me souviens encore des nuits où je m’enivrais de la force des rêves,

Mes pensées, qui crépitent pareilles aux flammes de l’enfer,
Joyeux et insouciant le rythme de mes pas sur la mer,
Mes pensées qui s’embrasent, défient les flammes de l’enfer,

J’ai regardé l’horreur en face, il y avait un abîme que je n’avais pas peuplé,
Alors j’ai créé le bonheur qui regarde l’abîme en face,
Néant lucidement dépeuplé,

De la craquelure sort une bulle de savon,
Elle se balade, impensable, dans un possible mouvant,
De la craquelure sont sorties d’impensables bulles de savon,

Sur mon regard l’arc-en-ciel compose sa mélodie,
C’est un cri, un cri ivre de rendre l’innocence à tout ce qu’on a maudit,
Sur mon regard l’arc-en-ciel compose sa mélodie,

Des colonnes que je construis de ma jeunesse,
Espoirs virils que je bâtis sur la détresse,
Sur mon regard l’arc-en-ciel compose sa mélodie,

C’est un cri,
Et le cri heurte la nécessite de la pierre,
La pierre immobile me renvoie l’écho et je me retrouve en ces terres,

Sur ces terres suspendues où l’indifférence me jette,

Grains de poussière en fumée que je foule,
L’absurde des mots empilés dans mes pas me guette,

Sur cette terre grisâtre que je foule,
Je fixe mon corps étonné qui s’écoule,
Mes rêves d’indien errant, sur cette terre grisâtre s’écroulent.

Mars 2012

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