Dark Light

La vierge les coptes et moi

by Namir Abdel-Messeh

96. L’ANNONCE AUX FRÈRES GUIRGUIS

Namir, Annas et ses frères, sa tante Enayat, son oncle Safwat, et quelques autres membres de sa famille sont réunis dans la maison familiale. Namir leur explique pourquoi il est venu, et ce qu’il attend d’eux : mettre en scène une apparition de la Vierge dans le village. Annas réagit immédiatement. Ils ne peuvent pas faire cela. Cela serait un blasphème. La Vierge est réellement apparue, et mettre en scène cela de manière fictive jetterait le discrédit sur les apparitions réelles. S’ensuit un dialogue animé entre les cousins de Namir. Ihab affirme que l’église a bien fait un film sur la vie de Jésus bien que ce ne soit pas le vrai Jésus qu’on voit dans le film : les caméras n’existaient sûrement pas il y a deux mille ans. Il n’y a aucun péché là-dedans. Après quelques échanges assez vifs, Annas se tourne vers Namir et lui demande s’il sera précisé dans le film que cette scène sera de la fiction. Namir acquiesce, mais ajoute qu’une fiction, si elle est juste, peut exprimer des vérités profondes. Annas veut en parler à l’évêque avant de donner sa réponse. Un autre cousin précise qu’on pourrait filmer un miracle de la Vierge, par exemple un aveugle qui retrouverait la vue, après avoir été visité par la Vierge. Namir ignore quel miracle il compte mettre en scène. Il veut avant tout leur accord. Tous les cousins et proches de Namir, en choeur, affirment qu’ils l’aideront à faire ce film. Ils discutent alors de quelle fille dans le village, ou les villages voisins, pourrait incarner la Vierge. Ils commencent à lancer des idées. Michel ne peut s’empêcher de faire des allusions sexuelles sur la virginité des filles en question. Annas est inquiet. Il avoue alors que la Sûreté de l’État est passée le voir, et qu’il doit aller tous les jours leur rendre des comptes sur ce que l’équipe est venue filmer. Il aimerait aider Namir, mais a peur de ce qui pourrait lui arriver.

97. LE CASTING DE LA VIERGE

Namir et Siham rendent visite à l’évêque du village, dans le monastère voisin. Ils cherchent une actrice pour la Vierge. Namir lui explique qu’ils prendront une fille du village. L’évêque semble tout à fait intéressé, et se met à leur disposition.

98. LA LETTRE À DIEU

Namir et Siham sont dans une chapelle, à l’intérieur de église du village. Namir regarde une femme écrire une lettre qu’elle glisse ensuite dans une icône de la Vierge. Puis la regarde partir, solennelle. D’autres fidèles allument des cierges, ou prient. Namir se dirige à son tour vers cette icône, et y glisse un voeu.

VOIX OFF

Avec tous les courriers qu’elle reçoit, elle doit connaître les secrets de l’Égypte mieux que les renseignements généraux.

99. UNE AUDITION AVEC QUELQUES FILLES

Dans le monastère, Yassa, le cousin de Namir, filme chacune des jeunes filles. Pendant ce temps, Namir, insiste pour que la jeune fille reste sérieuse. Il donne éventuellement quelques indications. Nous voyons ainsi défiler plusieurs jeunes filles, face caméra. Nous retrouvons ensuite Namir et certains habitants du village, dans l’église, regarder les résultats du casting. Ils hésitent alors entre deux actrices. Ils conviennent de les faire revenir pour des essais en costumes.

100. NAMIR ET SES DEUX MERES

Siham et Enayat préparent le déjeuner pour l’équipe. Namir les regarde faire. Namir a l’air bien au village. Siham se souvient comment, lorsqu’elle avait amené Namir en France, il avait été traumatisé du changement, et rentrait tous les soirs de la crèche en pleurant. ” Ouvrez moi la porte. Je veux rentrer chez moi. ” Elle rit encore en y pensant. Namir interroge Siham et Enayat sur ses premières années au village. S’ensuit alors une discussion entre Siham et sa soeur sur l’enfance de Namir. Enayat raconte qu’elle l’a élevé pendant 3 ans, Siham lui dit que Namir n’est pas resté plus d’un an au village. Elles n’ont pas du tout la même version des faits, et ne parviennent plus à se mettre d’accord. Namir écoute la conversation, amusé.

 

 

101. LE CASTING CONTINUE

Siham va voir la couturière du village pour lui demander de lui coudre une robe à l’image d’une icône de la Vierge qu’elle lui montre. On voit à nouveau les filles choisies pour le casting en costumes. Tout le monde convient que la comédienne de Tema est mieux que la jeune fille du village.

102. AWAD LE BARBIER

Namir se fait raser par Awad. Pendant le rasage, il lui demande de trouver une actrice musulmane pour jouer le rôle de la Vierge Marie. Namir lui explique bien qu’il n’y aura pas d’argent à la clé. La fille qui jouera ce rôle, devra le faire parce qu’elle y croit et uniquement pour cela. Awad évoque toutefois des difficultés qui risquent de se présenter avec certaines jeunes femmes musulmanes que leurs parents ne laisseront pas sortir.

103. CHEZ L’IMAM

Namir s’adresse à l’imam de la mosquée voisine. Il cherche une fille dans le village pour interpréter la Vierge dans son film. En tant que Copte, il a commencé par chercher une comédienne chrétienne. Mais après réflexion, il s’est dit que la Vierge n’appartenait pas seulement aux chrétiens : elle est aimée et reconnue aussi par les musulmans, et a réalisé des miracles pour les deux communautés. Namir souhaite donc élargir sa recherche aux musulmanes du village, et vient solliciter l’imam comme il a sollicité l’évêque. Namir choisira ensuite, la meilleure d’entre toutes les filles, celle qui pourra exprimer le mieux, la beauté intérieure, la douceur, de cette femme exceptionnelle. L’imam lui fait comprendre que ca risque d’être difficile.

104. LE HAUT PARLEUR

Namir debout sur une charrette, un microphone à la main, fait une annonce dans le village. On entend résonner dans le village l’appel suivant : « A tous ceux qui veulent jouer dans le film sur les apparitions de la Vierge Marie, le rendez-vous est donné ce soir dans la mandara. A 19 heures précises ».

105. LES TÉMOINS DE L’APPARITION / SÉANCE DE TRAVAIL

Namir attend les comédiens. Personne n’est arrivé. Plus tard, les comédiens sont là. Namir essaye de diriger Yasser, Fahmi, Amsih, Antonios et quelques autres de ses cousins, dans un exercice de jeu d’acteur. Plusieurs exercices où on les voit courir, tourner en rond, chanter chacun à leur tour, etc… On les voit ensuite regarder dans une direction, et exprimer une émotion, sans dialogue. Ils passent chacun à leur tour. Ils sont timides. Certains sont plutôt amusés. Namir pour les aider joue la scène à son tour. Ensuite, Namir continue l’exercice, en leur expliquant que cette fois-ci, ils doivent exprimer un sentiment plus intense. Namir trouve qu’ils n’y croient pas assez. Il leur demande d’imaginer la scène comme s’ils voyaient revenir un mort de la famille. Du coup, c’est l’excès inverse, ils surjouent. Namir soupire. Un de ses cousins demande à Namir de lui montrer comment lui ferait s’il voyait un fantôme. Namir aimerait bien, mais il ne s’en sent pas capable. Namir se concentre, devient soudain grave, et se met à regarder devant lui fixement pendant un moment. Ses cousins le regardent intrigués. Au bout de quelques secondes Namir baisse les yeux vers ses cousins.

NAMIR

Voilà. Je l’ai vu.

Un instant plus tard, les cousins et autres hommes du village recommencent, en groupe, dans le style de ce que Namir a fait.

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